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SINAPRID 200



IDENTIFICATION DU MEDICAMENT

FORMES ET PRÉSENTATIONS

Comprimé sécable à 200 mg (blanc) : Boîte de 10, sous blister thermoformé (PVC-ALU).

COMPOSITION
Par comprimé à 200mg : Sulpiride (DCi) 200mg.

Excipients : cellulose microcristalline, Silice colloïdale hydratée, Talc, Stéarate de magnésium.

CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
Antipsychotique neuroleptique, benzamide (code ATC : N05AL01).


INDICATIONS

- Etats psychotiques aigus.

- États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).


POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

POSOLOGIE

Réservé à l'adulte.
La posologie minimale efficace sera toujours recherchée.
Si l'état clinique du patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, puis augmenté progressivement par paliers.
La posologie journalière est de 200 à 1000 mg.

MODE D'ADMINISTRATION

Voie orale.


CONTRE-INDICATIONS

• Absolues :

- Hypersensibilité au sulpiride ou à l'un des autres constituants du produit.

- Tumeurs prolactinodépendantes (par exemple adénome hypophysaire à prolactine et cancer du sein).

- Phéochromocytome, connu ou suspecté.

- Sultopride.

- Agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, quinagolide, ropinirole), en dehors du cas du patient parkinsonien. (Cf Interactions.)

• Relatives :

- Allaitement (cf. Grossesse/Allaitement).

- Alcool.

- Lévodopa.

- Médicaments pouvant donner des torsades de pointes : antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide}, certains neuroleptiques (Ihioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol), et autres médicaments tels que : bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine...

- Agonistes dopaminergiques chez le parkinsonien. (Cf. Interactions.)


MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

MISES EN GARDE

• Syndrome malin : En cas d'hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l'un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques.

• Allongement de l'intervalle QT : Le sulpiride prolonge de façon dose-dépendante l'intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves à type de torsades de pointes, est majoré par l'existence d'une bradycardie, d'une hypokaliémie, d'un QT long congénital ou acquis. Il convient donc de s'assurer avant toute administration de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme : - bradycardie < 55 battements/min,

• Hypokaliémie, allongement congénital de l'intervalle QT,

• Traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements/min),

Une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT.
Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.

PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
• En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.

• En cas d'insuffisance rénale, réduire la posologie ; en cas d'insuffisance rénale grave, il est recommandé de prescrire des cures discontinues.

• La surveillance doit être renforcée en cas :
* chez les sujets épileptiques en raison de la possibilité d'abaissement du seuil épileptogène,
* chez le sujet âgé présentant une plus grande sensibilité à l'hypotension orthostatique, à la sédation et aux effets extrapyramidaux.

• L'absorption d'alcool ainsi que la prise de médicament contenant de l'alcool sont fortement déconseillées pendant la durée du traitement.

CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'emploi de ce médicament.


INTERACTIONS

• Contre-indiquées :

- Agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, quinagolide, ropinirole), en dehors du cas du patient parkinsonien : antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques. En cas de syndrome extrapyramidal induit par le neuroleptique, ne pas traiter par un agoniste dopaminergique mais utiliser un anticholinergique.

- Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
• Déconseillées :

- Médicaments pouvant donner des torsades de pointes : antiarythmiques de classe I a et de classe III, certains neuroleptiques, bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV...

- Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des neuroleptiques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

- Lévodopa.

- Agonistes dopaminergiques chez le parkinsonien : antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.

- Halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, moxifloxacine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
• Nécessitant des précautions d'emploi :

- Médicaments bradycardisants : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire.

- Médicaments hypokaliémiants.
 A prendre en compte :

- Antihypertenseurs (tous).

- Autres dépresseurs du système nerveux central : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) ; barbituriques ; benzodiazépines ; anxiolytiques autres que benzodiazépines ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs ; anti histaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; baclofène ; thalidomide : majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.


GROSSESSE et ALLAITEMENT

GROSSESSE
Chez l'animal, les études expérimentales n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. Par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser le sulpiride pendant la grossesse. Cependant, en cas de traitement par ce médicament, il est préconisé autant que possible d'en limiter les doses et les durées de prescription pendant la grossesse.

ALLAITEMENT
L'allaitement est déconseillé pendant le traitement en raison du passage du Sulpiride dans le lait maternel.


EFFETS INDÉSIRABLES

• Troubles neuropsychiques :

- Dyskinésies précoces (torticolis spasmodique, crises oculogyres, trismus) cédant à l'administration d'un antiparkinsonien anticholinergique.

- Syndrome extrapyramidal :

- akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques,

- hyperkinéto-hypertonique, excito-moteur,

- akathisle.

- Dyskinésies tardives qui pourraient être observées comme avec tous les neuroleptiques au cours de cures prolongées.

- Sédation ou somnolence.

• Troubles endocriniens et métaboliques :

- Hyperprolactinémie transitoire et réversible à l'arrêt du traitement pouvant entraîner aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie, impuissance ou frigidité.

• Prise de poids.

• Troubles cardiaques :
- Allongement de l'intervalle QT.
- De très rares cas de torsades de pointes ont été rapportés.

• Troubles neurovégétatifs :

- Hypotension orthostatique.

• Syndrome malin : cf. Mises en garde/Précautions d'emploi.


SURDOSAGE

Syndrome parkinsonien gravissime, coma.

Traitement symptomatique, réanimation sous étroite surveillance respiratoire et cardiaque continue (risque d'allongement de l'intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu'à rétablissement du patient. Si un syndrome extrapyramidal sévère apparaît, administrer un anticholinergique


PHARMACODYNAMIE

Le Sulpiride interfère dans les transmissions nerveuses dopaminergiques cérébrales et exerce une action activante simulant un effet dopaminomimétique. Aux doses plus élevées, le Sulpiride a également une action antiproductive.


PHARMACOCINETIQUE

Administré par voie orale, le pic plasmatique du sulpiride est obtenu en 3 à 6 heures ; il est de 0,73 mg/l après administration d'un comprimé de 200 mg. La biodisponibilité des formes orales est de 25 % à 35 %, avec une forte variabilité interindividuelle.

La cinétique du sulpiride reste linéaire après administration à des doses variant de 50 à 300 mg.

- Le sulpiride diffuse rapidement dans les tissus : le volume apparent de distribution à l'équilibre est de 0,94 l/kg.

- Le taux de fixation protéique est d'environ 40 %. Le sulpiride diffuse faiblement dans le lait maternel et passe la barrière placentaire.

- Le sulpiride est faiblement métabolisé chez l'homme.

- L'excrétion du sulpiride est essentiellement rénale, par filtration glomémlaire.

- La clairance totale est de 126 ml/min. La demi-vie d'élimination plasmatique est de 7 heures.

Voir aussi: