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TERGYNAN



Métrodinazole.

IDENTIFICATION DU MEDICAMENT

FORMES ET PRÉSENTATIONS

TERGYNAN, comprimé vaginal

Boite de 10

COMPOSITION
METRONIDAZOLE .................................................................................................. 500 mg
SULFATE DE NEOMYCINE ................................................................................... 65000 Ul
NYSTATINE ........................................................................................................ 100000 Ul
Amidon de blé ......................................................................................................... 190 mg
Carboxyméthylamidonsodique (type A) ....................................................................... 15 mg
Talc ........................................................................................................................... 5 mg
Cellulose microcristalline q.s.p. ............................................................................... 1140 mg

CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
ANTIINFECTIEUX A USAGE LOCAL
(G : Système génito-urinaire et hormones sexuelles)

INDICATIONS

Indications thérapeutiques Traitement local des vaginites à germes sensibles et des vaginites non spécifiques:

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

POSOLOGIE

RÉSERVÉ A L'ADULTE.
Vaginites à germes sensibles et vaginites non spécifiques: 1 comprimé vaginal 1 à 2 fois par jour pendant 10 jours consécutifs en association avec un traitement par voie orale si nécessaire.

MODE D'ADMINISTRATION

Voie vaginale.

- Mouiller le comprimé en le trempant dans l'eau pendant 20 à 30 secondes avant de le mettre en place.

- Rester ensuite allongée pendant un quart d'heure environ.

- II est impératif de traiter simultanément le partenaire, qu'il présente ou non des signes cliniques.

- Un traitement par le métronidazole ne doit pas être prescrit pendant plus de 10 jours et ne doit pas être répété plus de 10 jours et ne doit pas être répété plus de 2 à 3 fois par an.

Conseils pratiques :

- Le traitement s'accompagnera de conseils d'hygiène (port de sous-vêtements en coton, éviter les douches vaginales, le port de tampon interne pendant le traitement...] et dans la mesure du possible, de la suppression des facteurs favorisants.

- Ne pas interrompre le traitement pendant les règles.

CONTRE-INDICATIONS

- Ce médicament est contre-indiqué en cas d'hypersensibilité à l'un des constituants.

- Ce médicament est généralement déconseillé en association avec le disulfirame (cf. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

MISES EN GARDE

Liés au métronidazole :

• Un traitement par le métronidazole ne doit pas être prescrit pendant plus de 10 jours et ne doit pas être répété plus de 2 à 3 fois par an.

• Interrompre le traitement en cas d'intolérance locale ou de réaction allergique ou si des signes tel que vertiges, confusion mentale, ataxie apparaissent.

• Tenir compte du risque d'aggravation de l'état neurologique chez les malades atteints d'affections neurologiques centrales et périphériques sévères, chroniques ou évolutives.

• Il est préférable de modérer la prise de boissons alcoolisées durant le traitement (effet antabuse). Liés à la néomycine :

• La sensibilisation par voie locale aux antibiotiques peut compromettre l'utilisation ultérieure par voie générale du même antibiotique ou d'antibiotiques apparentés.

PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
Liés au métronidazole :
• Contrôler la formule leucocytaire en cas d'antécédents de troubles hématologiques, de traitement à forte dose et/ou de traitement prolongé
• Le métronidazole peut immobiliser les tréponèmes et donc faussement positiver un test de Nelson. Liés à la néomycine :
• La durée du traitement doit être limitée en raison du risque de sélection de germes résistants et de surinfection par ces germes.

CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de vertiges attachés à l'emploi de ce médicament.

INTERACTIONS

Associations déconseillées :
- Spermicide : Tout traitement local vaginal est susceptible d'inactiver une contraception locale spermicide.
- Alcool : effet antabuse (chaleur, rougeur, vomissement, tachycardie).
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
- Disulfirame : l'association au disulfirame peut entraîner des bouffées délirantes ou un état confusionnel.
Associations nécessitant des précautions d'emploi :
- Anticoagulants oraux (décrit pour la warfarine) : augmentation de l'effet des anticoagulants oraux et du risque hémorragique'par diminution de leur catabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent des taux de prothrombine et surveillance de l'INR.
Adapter la posologie des anticoagulants oraux pendant le traitement par le metronidazole et 8 jours après son arrêt.
Association à prendre en compte :
- 5fluoro-uracile : augmentation de la toxicité du 5 FU par diminution de sa clairance.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

GROSSESSE
Compte tenu de la présence dans cette spécialité d'un aminoside, la néomycine, à l'origine d'un risque ototoxique, et de l'éventualité d'un passage systémique, l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte est déconseillée.

ALLAITEMENT
En l'absence de données sur le passage de ce médicament dans le lait maternel, l'utilisation de ce médicament est à éviter.

EFFETS INDÉSIRABLES

Rares avec cette forme locale. Cependant, peuvent être observés :
Rarement:
- des troubles digestifs bénins : nausées, goût métallique dans la bouche, anorexie, crampes épigastriques, vomissements, diarrhées.
Exceptionnellement :
- des signes cutanéomuqueux : allergie : urticaire, prurit ; bouffées vasomotriees ; glossite avec sensation de sécheresse de la bouche ;
- des signes neurologiques : céphalées, vertiges.
- Des cas réversibles de pancréalite.
A forte posologie et/ou en cas de traitement prolongé :
- des leucopénies modérées, réversibles à l'arrêt,
- des neuropathies sensitives périphériques qui ont toujours régressé à l'arrêt du traitement.
Par ailleurs, une coloration brun-rougeâtre des urines peut être observée, due à la présence de pigments hydrosolubles provenant du métabolisme du produit.

PHARMACODYNAMIE

Le métronidazole est un antiinfectieux de la famille des nitro-5 imidazolés.

- Métronidazole : SPECTRE ANTI MICROBIEN Espèce habituellement sensible :

Plus de 90% des souches de l'espèce sont sensible ("S") : Peptostreptococcus, C. perfringens, C. difficile, Clostridium sp., Bacteroîdes fragilis, Bacteroîdes sp., Prevotella, Fusobacterium, Veillonella. Espèces résistantes :

Au moins 50% des souches de l'espèce sont résistantes ("R") : Propionibacterium, Actinomyces, Mobiluncus,

Espèces inconstamment sensibles :

Le pourcentage de résistance acquise est variable.

La sensibilité est donc imprévisible en l'absence d'antibiogramme: Bifidobacterium, Eubacterium.

Activité antiparasitaire :
E. histolytica, T. vaginalis, G. întestinalis.

N.B. : Certaines espèces ne figurent pas dans le spectre en l'absence d'indication clinique.

- Néomycine : Antibiotique bactéricide de la famille des aminosides habituellement actif sur les staphylocoques et les entérobactéries.

- Nystatine : antifongique de la famille des polyènes : essentiellement actif sur le genre Candida.

PHARMACOCINETIQUE

Pour le métronidazole.

Après administration par voie vaginale, le passage systémique est faible.

La demi-vie plasmatique est de 8 à 10 heures. La liaison aux protéines plasmatiques est faible, inférieure à 20 %.

La diffusion est rapide et importante dans les poumons, les reins, le foie, la bile, le LCR, la peau, la salive, les sécrétions vaginales. Il traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel. Le métabolisme est essentiellement hépatique : deux métabolites oxydés non conjugués actifs (activité de 5 à 30%) sont formés.

L'excrétion est principalement urinaire : le métronidazole et les métabolites oxydés, excrétés dans les urines, représentent environ 35 à 65 % de la dose absorbée.

Données de sécurité préclinique

Compte-tenu de résultats positifs dans des tests de mutagénèse y compris sur cellules eucaryotes et de résultats divergents dans des études de cancérogénèse chez le rongeur après administration orale, il convient de limiter la durée de traitement à 10 jours et de ne pas répéter le traitement plus de 2 à 3 fois par an.

Voir aussi: