Idium
Sommaire
- COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
- FORME PHARMACEUTIQUE
- Indications thérapeutiques
- Posologie et mode d'administration
- Contre-indications
- Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Grossesse et allaitement
- Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Effets indésirables
- Surdosage
- Propriétés pharmacodynamiques
- Propriétés pharmacocinétiques
- DONNEES PHARMACEUTIQUES
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour une gélule n°4 de 180,00 mg : Lopéramide 2 mg. Quantité correspondant à lopéramide base 1,86 mg. Excipient à effet notoire : une gélule contient 127 mg de lactose.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule. Boite de 20
Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique des diarrhées aiguës et chroniques.
Posologie et mode d'administration
Voie orale. Les gélules doivent être prises avec un verre d'eau. Réservé à l'adulte et à l'enfant de plus de 8 ans.
- Diarrhée aiguë : La posologie initiale est de 2 gélules chez l'adulte et d'une gélule chez l'enfant. Après chaque selle non moulée, une gélule supplémentaire sera administrée, sans dépasser 8 gélules par 24 heures chez l'adulte, et 6 gélules chez l'enfant.
- Diarrhée chronique : 1 à 3 gélules par jour chez l'adulte. 1 à 2 gélules par jour chez l'enfant.
- Sujets âgés Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
- Insuffisance rénale Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
- Insuffisance hépatique Bien qu'il n'existe pas de données pharmacocinétiques chez les patients insuffisants hépatiques, le lopéramide doit être utilisé avec précaution chez ces patients du fait de la réduction de l'effet de premier passage.
Contre-indications
• Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.
• Enfant de moins de 8 ans
• Le chlorhydrate de lopéramide ne doit pas être utilisé en traitement de 1ère intention en cas de :
- dysentérie aigue caractérisée par la présence de sang dans les selles et par une fièvre importante,
poussées aiguës de rectocolite hémorragique,
- entérocolite bactérienne due à une bactérie invasive telle que Salmonella, Shigella ou Campylobacter,
colite pseudomembraneuse associée à l'utilisation d'antibiotiques à large spectre.
• Le chlorhydrate de lopéramide ne doit pas être utilisé lorsqu'une inhibition du péristaltisme doit être évitée en raison du risque de séquelles importantes incluant iléus, mégacôlon et colectasie. Le traitement doit être interrompu rapidement en cas d'apparition d'une constipation, d'une distension abdominale ou d'un iléus.
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde:
Le traitement ne dispense pas de mesures diététiques et d'une réhydratation si elle est nécessaire. L'importance de la réhydratation par soluté de réhydratation orale ou par voie intraveineuse doit être adaptée en fonction de l'intensité de la diarrhée, de l'âge et des particularités du patient (maladies associées,...).
Le traitement de la diarrhée par le chlorhydrate de lopéramide est uniquement symptomatique. Chaque fois que l'étiologie de la diarrhée peut être déterminée, un traitement spécifique doit être instauré dans la mesure du possible. Une déshydratation et une perte électrolytique peuvent survenir chez les patients souffrant de diarrhée et principalement chez les enfants. Dans ce cas, l'administration de liquides adaptés et d'électrolytes est une mesure essentielle.
Le patient devra être informé de la nécessité de :
- se réhydrater par des boissons abondantes, salées ou sucrées, afin de compenser les pertes de liquides dues à la diarrhée [la ration quotidienne moyenne en eau de l'adulte est de 2 litres),
- s'alimenter le temps de la diarrhée, - en évitant certains apports et particulièrement le lait, les crudités, les fruits, les légumes verts, les plats épicés ainsi que les aliments ou boissons glacées,
- en privilégiant les viandes grillées, le riz. En cas de diarrhée aigüe, si la diarrhée persiste après 2 jours de traitement, il faudra conseiller au patient d'arrêter la prise de ce médicament et de consulter un médecin. La conduite à tenir devra être réévaluée et la nécessité d'une réhydratation orale ou par voie intraveineuse devra être envisagée.
Les patients infectés par le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) et traités pour une diarrhée par chlorhydrate de lopéramide doivent arrêter le traitement dès les premiers signes de distension abdominale.
Des cas isolés de constipation opiniâtre ont été rapportés avec un risque accru de colectasie chez les patients infectés par le VIH ayant une colite infectieuse bactérienne et virale et traités par le chlorhydrate de lopéramide.
Bien qu'il n'existe pas de données pharmacocinétiques chez les patients insuffisants hépatiques, le chlorhydrate de lopéramide doit être utilisé avec précaution chez ces patients du fait de la réduction de l'effet de premier passage. Les patients présentant des troubles hépatiques doivent être étroitement surveillés à la recherche de signes de toxicité au niveau du système nerveux central.
Des effets cardiaques incluant un allongement de l'intervalle QT et des torsades de pointes ont été rapportés lors de surdosage. Dans certains cas l'évolution a été fatale. Les patients ne doivent pas dépasser la dose et/ou la durée de traitement recommandé.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au lactose, un déficit de lactase de lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L’administration concomitante de lopéramide (dose unique de 4 mg) et d'itraconazole, un inhibiteur du CYP 3A4 et de la glycoprotéine P, a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de lopéramide d'un facteur 3 à 4. Dans la même étude, le gemfibrozil, un inhibiteur du CYP 2C8 a augmenté les concentrations en lopéramide d'un facteur 2.
L'association de l'itraconazole et du gemfibrozil a entraîné une augmentation des pics de concentrations plasmatiques de lopéramide d'un facteur 4 et une augmentation de l'exposition plasmatique totale d’un facteur 13. Ces augmentations n'ont pas été associées à des effets sur le système nerveux central lors de tests psychomoteurs (somnolence subjective et Digit Symbol Substitution Test).
L'administration concomitante de lopéramide (dose unique de 16 mg) et de kétoconazole, un inhibiteur du CYP 3A4 et de la glycoprotéine P, a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de lopéramide d'un facteur 5. Cette augmentation n'a pas été associée à une augmentation des effets pharmacodynamiques lors de mesures par pupillométrie.
L'association avec la desmopressine orale a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de desmopressine d'un facteur 3, sans doute due au ralentissement de la motilité intestinale.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Le bénéfice thérapeutique attendu doit être évalué au regard des risques encourus et l'utilisation du lopéramide ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire, particulièrement lors du 1er trimestre. En cas de traitement prolongé, tenir compte de ses propriétés opiacées pouvant, en particulier, retentir sur les fonctions digestives du nouveau-né.
Allaitement
Bien que le passage du lopéramide dans le lait maternel soit très faible, de petites quantités de lopéramide peuvent être retrouvées dans le lait maternel. En conséquence, l'allaitement n'est pas recommandé lors d’un traitement par lopéramide. En cas de traitement prolongé, tenir compte de ses propriétés opiacées.
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Ce médicament peut provoquer une somnolence, des sensations vertigineuses ou de la fatigue. En conséquence, la prudence est recommandée lors de la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines.
Effets indésirables
Adultes et enfants âgés de 12 ans ou plus : Les effets indésirables sont classés par système organe et fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (> 1/10), fréquent [> 1/100 à <1/10), peu fréquent {z 1/1 000 à <1/100), rare [z 1/10 000 à <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Le procédé de détermination des effets indésirables rapportés depuis la commercialisation pour le chlorhydrate de lopéramide ne permet pas de différencier les indications (aigüe ou chronique) ou la population (adulte, enfant).
Fréquent : Céphaléesa, sensations vertigineusesb, constipation, nausées, flatulences.
Peu fréquent : Céphaléesb, sensations vertigineusesa, douleurs abdominales, gêne abdominale, sécheresse buccale, douleur abdominale hautea, vomissementsa, dyspepsieb, rasha.
Rare : Distension abdominalea.
Fréquence indéterminée : Somnolence, perte de conscience, stupeur, diminution du niveau de conscience, hypertonie, troubles de la coordination, iléus (y compris iléus paralytique), mégacôlon (y compris colectasie), glossodynie, éruption bulleuse (incluant syndrome de Stevens Johnson, nécrolyse épidermique toxique et érythème multiforme), œdème de Quincke, urticaire, prurit, réaction d'hypersensibilité, réaction anaphylactique (incluant choc anaphylactique], réaction anaphylactoïde, myosis, rétention urinaire, fatigue,
a : indication diarrhée aiguë, b : indication diarrhée chronique.
Surdosage
Symptômes
En cas de surdosage (y compris de surdosage lié à une insuffisance hépatique), une dépression du système nerveux central [diminution de la vigilance, stupeur, somnolence, myosis, hypertonie, dépression respiratoire, incoordination motrice), une rétention urinaire et un iléus peuvent être observés.
Les enfants peuvent être plus sensibles aux effets sur le système nerveux central.
Des effets cardiaques, tels qu'un allongement de l’intervalle QT, des torsades de pointes, d'autres arythmies ventriculaires graves, un arrêt cardiaque et une syncope, ont été observés chez des personnes ayant ingéré des doses excessives de chlorhydrate de lopéramide.
Des cas d'issue fatale ont également été rapportés.
Procédure d'urgence, antidote :
En cas de surdosage, l'allongement de l'intervalle QT doit être surveillé par ECG. En cas de troubles du système nerveux central associés à un surdosage, la naloxone peut être utilisée comme antidote. La durée d'action du lopéramide étant plus longue que celle de la naloxone (1 à 3 heures), il peut être nécessaire de renouveler l'administration de cette dernière. En conséquence, le patient doit être maintenu sous surveillance médicale pendant au moins 48 heures pour déceler toute dépression du système nerveux central.
Propriétés pharmacodynamiques
Antidiarrhéique
• Antidiarrhéique analogue structurel des opiacés.
• Activité antisécrétoire par augmentation du flux hydroélectrolytique de la lumière intestinale vers le pôle plasmatique de l'entérocyte et réduction du flux inverse.
• Ralentissement du transit colique avec augmentation des contractions segmentaires.
• Effets rapides et durables. Respecte les caractères bactériologiques et parasitologiques des selles.
Propriétés pharmacocinétiques
Le lopéramide est peu résorbé par voie digestive. Il subit un important effet de premier passage hépatique. Les concentrations plasmatiques sont faibles (2 ng/ml après l'administration d'environ 8 mg de lopéramide par jour). Chez l'homme, le pic plasmatique se situe entre 2 et 4 heures. Le lopéramide est principalement métabolisé par le foie et sa demi-vie d'élimination est de 10,8 heures avec des variations allant de 9 à 14 heures. Les études de distribution chez le rat montrent une forte affinité pour la paroi intestinale, le lopéramide se liant préférentiellement aux récepteurs de la couche musculaire longitudinale.
Chez l'homme, le lopéramide est bien absorbé par l'intestin, mais il est pratiquement complètement métabolisé par le foie où il est conjugué et excrété par la bile. Du fait du très grand effet de premier passage hépatique, les concentrations plasmatiques en lopéramide restent extrêmement faibles.
Son élimination se fait principalement dans les fèces.
DONNEES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients : Amidon de maïs, lactose, stéarate de magnésium, talc. Colorant : Bleu patenté V et érythrosine Précautions particulières de conservation : Ce médicament ne présente pas de précautions particulières de conservation.