IPPSIUM 20mg
Esoméprazole.
IDENTIFICATION DU MEDICAMENT
FORMES ET PRÉSENTATIONS
IPPSIUM® 20 20mg Boite de 7, de 14 et de 28 gélules gastrorésistantes.
COMPOSITION
Substances actives : Esoméprazole (DCI) 20 mg.
Excipients: Calcium silicate, Polysorbate 80, Macrogol 4000, Sphères de sucres*, Povidone, MannitoL, Hydroxyde de sodium, Acide méthacrylique copolymer, Triéthyle citrate, Talc.
(*) Sphères de sucre :saccharose, amidon de maïs. Excipient à effet notoire, saccharose.
CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
Inhibiteur de la pompe à protons (code ATC : A02BC05).
INDICATIONS
- Reflux gastro-oesophagien : traitement de l'oesophagite érosive par reflux : traitement d'entretien et prévention des récidives après cicatrisation d'une oesophagite par reflux gastro-oesophagien : traitement symptomatique du reflux gastro-oesophagien.
- En association à une antibiothérapie appropriée, éradication de Helicobacter pylori pour cicatrisation de l'ulcère duodénal en cas d'infection par Helicobacter pylori et prévention de la récidive de l'ulcère gastroduodénal en cas d'infection par Helicobacter pylori.
- Patients chez lesquels un traitement anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) doit être poursuivi : cicatrisation des ulcères gastriques associés à la prise d'AINS ; prévention des ulcères gastroduodénaux associés à la prise d'AINS, chez les patients à risque.
- Traitement du syndrome de Zollinger-Ellison.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
• Adulte et enfant à partir de 12 ans :
- Reflux gastro-oesophagien :
- Traitement de l'oesophagite érosive par reflux : 40 mg une fois par jour pendant 4 semaines. Un traitement supplémentaire de 4 semaines est recommandé chez les patients dont l'oesophagite n'est pas cicatrisée ou dont les symptômes persistent.
- Traitement d'entretien et prévention des récidives après cicatrisation d'une oesophagite par reflux gastro-oesophagien : 20 mg une fois par jour.
- Traitement symptomatique du reflux gastro-oesophagien : 20 mg une fois par jour chez les patients sans oesophagite. Si les symptômes persistent après 4 semaines, des investigations complémentaires peuvent être nécessaires.
Chez l'adulte, après résolution symptomatique, Ippsium 20 mg une fois par jour administré à la demande, en fonction des besoins, permet d'assurer le contrôle des récidives symptomatiques.
Chez les patients traités par un AINS, susceptibles de développer un ulcère gastroduodénal, l'administration à la demande n'est pas recommandée pour le contrôle ultérieur des symptômes.
• Adulte :
- En association à une antibiothérapie appropriée, éradication de Helicobacter pylori pour cicatrisation de l'ulcère duodénal en cas d'infection par Helicobacter pylori et prévention de la récidive de l'ulcère gastroduodénal en cas d'infection par Helicobacter pylori : 20 mg Ippsium associé à amoxiciiline 1 g et à darithromycine 500 mg, le tout deux fois par jour, pendant 7 jours.
- Patients chez lesquels un traitement anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) doit être poursuivi : Cicatrisation des ulcères gastriques associés à la prise d'AINS : la dose habituelle est de 20 mg une fois par jour. La durée de traitement est de 4 à 8 semaines.
- Prévention des ulcères gastroduodénaux associés à la prise d'AINS chez les patients à risque : 20 mg une fois par jour.
- Traitement du syndrome de Zollinger-Ellison : La dose initiale recommandée est de 40 mg deux fois par jour. La posologie doit être ajustée individuellement et le traitement poursuivi aussi longtemps que nécessaire cliniquement. Sur fa base des données cliniques disponibles, la majorité des patients est contrôlée avec des doses entre 80 et 160 mg d'ésoméprazole par jour. Pour des posologies supérieures à 80 mg par jour, la dose journalière devra être divisée et donnée en 2 prises.
- Poursuite du traitement après prévention par voie intraveineuse de la récidive hémorragique d'un ulcère gastroduodénal (gélule 40 mg) ; 40 mg une fois par jour pendant 4 semaines après prévention par voie intraveineuse de la récidive hémorragique d'un ulcère gastroduodénal.
• Enfant de moins de 12 ans : Ippsium ne doit pas être utilisé chez l'enfant de moins de 12 ans en l'absence de données disponibles.
• Insuffisant rénal : Aucun ajustement posologique n'est nécessaire en cas d'insuffisance rénale. En raison de l'expérience limitée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère, l'utilisation Ippsium devra être prudente chez ces patients (cf. Pharmacocinétique).
• Insuffisant hépatique : Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Il convient de ne pas dépasser la dose maximale de 20 mg Ippsium chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère (cf. Pharmacocinétique).
• Sujet âgé : Aucune adaptation posologique chez le sujet âge.
CONTRE-INDICATIONS
- Hypersensibilité connue à l'ésoméprazole, aux dérivés benzimidazolés ou à l'un des composants.
- L'ésoméprazole, comme les autres inhibiteurs de la pompe à protons, ne doit pas être administré avec l'atazanavir (cf Interactions).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
• En présence de l'un des symptômes d'alarme suivants (tels que perte de poids importante et involontaire, vomissements répétés, dysphagie, hématémèse ou méléna) ou en cas de suspicion ou de présence d'un ulcère gastrique, l'éventualité d'une lésion maligne doit être exclue car Ippsium peut atténuer les symptômes et retarder le diagnostic.
• Les patients recevant un traitement d'entretien (et ceux, plus particulièrement, traités pendant plus d'un an) doivent être suivis régulièrement.
• Les patients ayant un traitement à la demande doivent être avertis de la nécessité de contacter leur médecin en cas de modification de leur symptomatologie.
• En cas de prescription d'un traitement d'ésoméprazole à la demande, l'impact sur les interactions avec d'autres médicaments doit être pris en considération en raison des fluctuations des concentrations piasmatiques de l'ésoméprazole (cf Interactions).
• En cas de prescription de l'ésoméprazole pour une éradication de Helicobacter pyiori, tes interactions médicamenteuses possibles de tous les composants du traitement d'éradication doivent être prises en considération.
• La darithromycine est un puissant inhibiteur du CYP3A4 et donc les contre-indications et les interactions de la darithromycine doivent être prises en compte lorsqu'un traitement d'éradication est pris concomitamment avec des médicaments métabolisés par le CYP3A4, tel que le cisapride.
• En raison de la présence de saccharose, ce médicament est contre-indiqué en cas d'intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose, ou de déficit en sucrase-isornaltase (maladies métaboliques rares).
• Le traitement par IPP pourrait légèrement augmenter le risque d'infections gastro-intestinales dues à des germes tels que Salmoneiiâ et Campylobacter.
INTERACTIONS
A noter que les données de pharmacocinétique portent sur l'oméprazole racémique de l'ésoméprazole.
• Effets de l'ésoméprazole sur la pharmacocinétique des autres médicaments :
- Médicaments dont l'absorption est dépendante du pH : La diminution de l'acidité intragastrique au cours du traitement avec l'ésoméprazole peut diminuer ou augmenter l'absorption de médicaments si le mécanisme d'absorption est influencé par l'acidité gastrique. Comme lors de l'administration concomitante avec d'autres antisécrétoires gastriques ou avec des antiacides, l'absorption du kétoconazole et de l'itraconazole peut être diminuée au cours du traitement avec l'ésoméprazole.
L'oméprazole (40 mg en une prise par jour) administré en association avec l'atazanavir 300 mg associé au ritonavir 100 mg, chez des volontaires sains, a entraîné une diminution substantielle des concentrations plasmatiques d'atazanavir (approximativement une diminution de 75 % de PAUC, Cmax et Cmin). L'augmentation de la posologie de l'atazanavir à 400 mg n'a pas compensé l'effet de l'oméprazole sur les concentrations plasmatiques d'atazanavir. Les inhibiteurs de la pompe à protons, y compris l'ésoméprazole, ne doivent pas être administrés avec l'atazanavir.
- Médicaments métabolisés par le CYP2C19 : L'ésoméprazole inhibe le CYP2C19, principale enzyme de métabolisation de l'ésoméprazole. De ce fait, lors d'une administration concomitante avec des médicaments métabolisés par le CYP2C19, tels que le diazépam, le citalopram, l'imipramine, la clomipramine, la phénytoïrie, etc., les concentrations piasmatiques de ces médicaments peuvent être augmentées et une réduction des doses peut être nécessaire. Ceci doit être particulièrement pris en compte lorsque l'ésoméprazole est prescrit pour un traitement à la demande.
Une administration concomitante de 30 mg d'ésoméprazole entraîne une diminution de 45 % de la clairance du diazépam, métaboiisé par le CYP2C19.
L'administration concomitante de 40 mg d'ésoméprazole conduit à une augmentation de 13 % des concentrations plasmatiques de phénytoïne chez les patients épileptiques. Il est recommandé de surveiller les concentrations piasmatiques de la phénytoïne lors de la mise en oeuvre ou à l'arrêt du traitement avec l'ésoméprazole.
L'oméprazole (à la dose de 40 mg en une prise par jour) a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de voriconazole (un substrat du CYP2C19), avec Cmax et AUCtau augmentés respectivement de 15 et 41 %.Un essai clinique a montré que lors de l'administration de 40 mg d'ésoméprazole chez les patients traités par warfarine, les temps de coagulation restent dans (es valeurs normales. Cependant, depuis la mise sur le marché, quelques cas d'élévation de l'INR cliniquement significatifs ont été rapportés lors d'un traitement concomitant. Une surveillance est recommandée à l'initiation et à la fin du traitement concomitant de l'ésoméprazole avec la warfarine ou d'autres dérivés coumariniques.
Chez les volontaires sains, l'administration concomitante de 40 mg d'ésoméprazole conduit à une augmentation de 32 % de l'aire sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) et à une prolongation de 31 % de la demi-vie d'élimination (TVi) sans augmentation significative du pic plasmatique du cisapride.
La légère prolongation de l'espace QTc observée après administration du cisapride seul n'est pas majorée lors de l'administration concomitante du cisapride avec l'ésoméprazole (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
L'ésoméprazole n'a pas d'effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de l'amoxicilline ou de la quinidine. Des études à court terme évaluant l'administration concomitante d'ésoméprazole avec du naproxène ou du rofécoxib n'ont pas montré d'interaction pharmacocinétique cliniquement significative.
• Effets des autres médicaments sur la pharmacocinétique de l'ésoméprazole :
L'ésoméprazole est métabolisé par le CYP2C19 et le CYP3A4. L'administration concomitante d'ésoméprazole avec un inhibiteur du CYP3A4, la darithromycine (500 mg deux fois par jour) conduit à un doublement de l'aire sous la courbe (ASC) de l'ésoméprazole.
L'administration concomitante d'ésoméprazole et d'un inhibiteur combiné du CYP2C19 et du CYP3A4 peut entraîner une augmentation de plus du double du Cmax et de l'ASC de l'ésoméprazole.
Le voriconazole, inhibiteur des CYP2C19 et CYP3A4 a entraîné une augmentation de l'AUCtau de l'oméprazole de 280 %.
Un ajustement systématique de la dose d'ésoméprazole n'est pas nécessaire dans l'une ou l'autre de ces situations.
Cependant, un ajustement de ta dose doit être envisagé chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, et si un traitement au long cours est indiqué.
GROSSESSE et ALLAITEMENT
GROSSESSE
Les données cliniques lors de grossesses exposées à Ippsium sont insuffisantes. Les données issues d'études épidémiologiques sur un nombre élevé de grossesses exposées à l'oméprazole, mélange racémique, n'ont révélé aucun effet malformatif ni foetotoxique. Les études chez l'animal avec l'ésoméprazole n'ont révélé aucun effet direct ou indirect malformatif ou foetotoxique, Les études chez l'animal avec le mélange racémique n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects quant à la grossesse, l'accouchement ou le développement postnatal, ippsium doit être prescrit avec précaution au cours de ta grossesse.
ALLAITTEMENT
L'excrétion dans le lait maternel de l'ésoméprazole n'est pas connue. Il n'y pas d'étude chez la femme allaitante. En conséquence, Ippsium ne doit pas être utilisé au cours de l'allaitement.
EFFETS INDÉSIRABLES
- Les effets indésirables fréquents : céphalées, douleurs abdominales, constipation, diarrhée, flatulence, nausées/vomissements,
- Les effets indésirables peu fréquents : oedème périphérique, insomnie, étourdissements, paresthésie, somnolence, vertiges, sécheresse buccale, augmentation des enzymes hépatiques, dermatite, prurit, rash, urticaire.
- Les effets indésirables rares : leucopénie, thrombocytopénie, réactions d'hypersensibilité telles que fièvre, angio-oedème, réaction/choc anaphylactique, hyponatrémie, agitation, confusion, dépression, troubles du goût, vision trouble, Bronchospasme, stomatite et candidose gastro-intestinale, hépatite avec ou sans ictère, alopécie, photosensibilisation, arthralgies, myalgies, malaise, augmentation de ta sudation.
- Les effets indésirables très rares : agranulocytose, pancytopénie, agressivité, hallucinations, insuffisance hépatique, encéphalopathie chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère préexistante, érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, faiblesses musculaires, néphrite interstitielle, gynécomastie.
SURDOSAGE
A ce jour, l'expérience relative à un surdosage volontaire est très limitée.
Les symptômes décrits lors d'une prise de 280 mg sont des symptômes gastro-intestinaux et des signes de fatigue.
Des doses uniques de 80 mg par jour ont été bien tolérées. Il n'existe pas d'antidote spécifique connu.
L'ésoméprazole est fortement lié aux protéines piasmatiques et donc n'est pas aisément dialysable.
En cas de surdosage, le traitement sera symptomatique et visera à préserver les fonctions vitales,