TAHOR
Atorvastatine.
IDENTIFICATION DU MEDICAMENT
FORMES ET PRÉSENTATIONS
Comprimés pelliculés à 10 mg, et comprimés pelliculés à 40 mg.
Boîte de 28, sous plaquettes thermoformées de 7 comprimés,
COMPOSITION
Atorvastatine calcique trihydratée correspondant à Atorvastatine 10 mg,
Excipients : carbonate de calcium, cellulose microcristalline, lactose monohydraté, croscarmellose sodique, polysorbate 80, hydroxypropylcellulose, stéarate de magnésium, opadry blanc YS-1-7040, émulsion anti-mousse, cire de candellila, q.s.p. un comprimé pelliculé .
CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
Inhibiteurs de la HMG Co-A réductase
INDICATIONS
- Réduction des hypercholestérolémies pures (type lIa) ou mixtes (type Ilb et III) en complément d'un régime adapté et assidu,
- Hypercholestérolémie familiale homozygote, en addition à d'autres traitements hypolipémiants (notamment LDL aphérèse) ou lorsque de tels traitements ne sont pas disponibles.
- Indications basées sur une étude clinique d'intervention : Réduction des événements coronaires chez des patients hypertendus traités avec 3 facteurs de risque en prévention primaire, avec ou sans hyperlipidémie associé.
- Prévention des événements coronaires et cérébrovasculaires chez des patients diabétiques de type 2 avec un autre facteur de risque, avec ou sans hyperlipidémie associée.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
L'atorvastatine est prescrite en association avec le régime (cf. Indication thérapeutique), en prise unique à tout moment de la journée, indépendamment des repas. La posologie initiale est de 10 mg/jour.
La réponse thérapeutique s'observe en 2 semaines et est habituellement maximale après 4 semaines. Cette dose permet un contrôle satisfaisant chez la majorité des patients.
Si nécessaire, l'adaptation posologique se fera à intervalles d'au moins 4 semaines, en fonction de l'évolution de la cholestérolémie, La posologie usuelle est de 10, voire 20 mg/jour dans les hypercholestérolémies modérées.
Des posologies plus élevées peuvent être nécessaires dans les formes sévères, notamment dans les formes familiales homozygotes. La dose maximale recommandée est de 80 mg.
- Chez l'insuffisant rénal : Il n'apparaît pas nécessaire d'ajuster la dose en cas d'insuffisance rénale (cf. Propriétés pharmacocinétiques).
- Chez le sujet âgé : Il n'apparaît pas nécessaire d'ajuster la dose chez le sujet âgé (cf. Propriétés pharmacocinétiques).
Traitements associés ; L'atorvastatine peut être associée aux chélateurs des acides biliaires.
CONTRE-INDICATIONS
Ce médicament ne doit jamais être prescrit dans les cas suivants:
- hypersensibilité à l'un des constituants,
- Insuffisance hépato-cellulaire,
- affection hépatique évolutive,
- élévation prolongée des transaminases sériques (cf. Précautions d'emploi),
- chez les femmes en âge de procréer qui n'utilisent pas de méthode contraceptive appropriée (cf. Grossesse et allaitement).
- en association avec le kétoconazole, l'itraconazole et les antiprotéases (cf. Interactions médicamenteuses)
Ce médicament est généralement déconseillé: en cas d'association avec les fibrates (cf. Interactions médicamenteuses), chez la femme enceinte ou qui allaite (cf. Grossesse et allaitement).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
- Surveillance hépatique : Des épreuves fonctionnelles hépatiques doivent être pratiquées avant le début du traitement, puis régulièrement après l'instauration de celui-ci, ainsi qu'en cas de signes ou de symptômes évocateurs d'une altération hépatique. La surveillance des transaminases sera plus fréquente en cas de prescription des doses les plus élevées. En cas d'élévation des transaminases ALAT ou ASAT, une surveillance s'impose jusqu'à résolution de l'anomalie. En cas d'augmentation persistante au-delà de 3 fois la limite supérieure de la normale, il est nécessaire d'Interrompre le traitement.
- L'atorvastatine doit être utilisée avec prudence chez les patients consommant des quantités importantes d'alcool et/ou présentant des antécédents d'affection hépatique.
- Effets musculaires : Des épisodes de myalgies non compliquées ont été rapportés sous atorvastatine. Le traitement par les inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase s'associe rarement à la survenue d'atteintes musculaires. Devant des signes cliniques évocateurs (douleur musculaire inexpliquée, sensibilité douloureuse ou faiblesse musculaire), un dosage de CPK d'origine musculaire sera pratiqué, une atteinte musculaire doit être évoquée chez tout patient présentant des myalgies diffuses, une sensibilité musculaire douloureuse et/ou une élévation importante des CPK d'origine musculaire (taux supérieurs à 5 fois la normale), dans ces conditions, le traitement doit être arrêté.
Le risque d'atteinte musculaire à type de rhabdomyolyse au cours d'un traitement par inhibiteur de l'HMG-CoA réductase est majoré par l'administration simultanée d'un traitement immunosuppresseur tel que la ciclosporine et par l'association à un fibrate (cf. Interactions médicamenteuses).
- Le traitement par inhibiteur de l'HMG-CoA réductase devra également être interrompu ou arrêté en cas de survenue d'un facteur prédisposant à l'apparition d'une insuffisance rénale, secondaire à une rhabdomyolyse (infection aiguë sévère, hypotension, intervention chirurgicale majeure, traumatisme, perturbations métaboliques, endocriniennes ou électrolytiques sévères, épilepsie non contrôlée).
- Dans le traitement des hypercholestérolémies familiales homozygotes, il n'existe à l'heure actuelle que peu de données chez l'enfant.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et de galactose ou de déficit en lactase,
INTERACTIONS
• Associations contre-indiquées :
- Itraconazole (par extrapolation à partir de la simvastatine).
- Kétoconazole (par extrapolation à partir de l'itraconazole) : Risque majoré d'effets indésirables (dose-dépendant) à type de rhabdomyolyse par diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant. Interrompre le traitement hypoc-holestérolémiant pendant la durée du traitement par itraconazole ou kétoconazole ou utiliser une autre statine, antiprotéases. Risque majoré d'effets indésirables (doses-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant). Utiliser une autre statine.
• Association déconseillée :
- Fibrates : risque d'addition des effets indésirables à type de rhabdomyolyse.
• Associations nécessitant des précautions d'emploi :
- Diltiazem, vérapamil : risque majoré d'effets indésirables (dose-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant), Surveillance clinique eî adaptation de la posologie de l'hypocholestérolémiant, ou utilisation d'une autre statine.
- Erythromycine, clarithromycine : Risque majoré d'ef¬fets indésirables (dose-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant). Surveillance clinique et adaptation de la posologie de
l'hypocholestérolémiant, ou utilisation d'une autre statine.
- Ciclosporine : risque majoré d'effets indésirables (dose-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant). Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'hypocholestérolémiant, ou utilisation d'une autre statine.
- Anticoagulants oraux : augmentation de l'effet de l'anticoagulant et du risque hémorragique, Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l'INR. Adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral.
GROSSESSE et ALLAITEMENT
GROSSESSE :
- Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu.
En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animai au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
Il n'existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l'atorvastatine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse,
- La grossesse ne représente pas une indication à l'utilisation de ce produit et le traitement hypocholestérolémiant doit être interrompu.
En cas de découverte fortuite d'une grossesse après prise de ce médicament, cet élément ne constitue pas l'argument systématique pour conseiller l'interruption de la grossesse, mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.
ALLAITEMENT
L'atorvastatine passant dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé en période d'allaitement.
EFFETS INDÉSIRABLES
• Au plan clinique :
Las effets indésirables sont généralement discrets et transitoires. Las effets les plus fréquents (1% ou plus des patients) associés à l'administration d'atorvastatine, ont été les suivants:
- troubles digestifs : constipation, flatulence, dyspepsie, douleurs abdominales, nausées, diarrhée ;
- céphalées, asthénies, insomnie ;
- Plus rarement, des atteintes musculaires (à type de crampes ou myalgies) ont été rapportées, parfois associées à une rhabdomyolyse (cf. Mise en garde et précautions d'emploi).
Ont également été observés :
- manifestations d'hypersensibilité, angiooedème (oedème de Quincke) et urticaire ;
- paresthésies, neuropathie périphérique ; pancréatite, hépatite, ictère cholestatique, anorexie, vomissements ;
- réactions cutanées, prurit, rash, alopécie ;
- impuissance.
• Au plan biologique :
Las effets Indésirables biologiques les plus fréquents sont :
- l'élévation de l'ASAT et/ou de l'ALAT. Une surveillance régulière des tests fonctionnels hépatiques est nécessaire (cf. Mise en garde et précautions particulières d'emploi).
- Une élévation persistante des transaminases au-delà de 3 fois la limite supérieure de la normale doit conduire à l'arrêt du traitement,
- L'élévation de la CPK,
- Des élévations de la créatine phosphokinase plasmatique d'origine musculaire ont été observées (cf. Mises en garde et Précautions particulières d'emploi).
- Ont également été observées : hyperglycémie, hypoglycémie, thrombopénie.
SURDOSAGE
Il n'existe aucun traitement spécifique en cas de surdosage. La prise en charge d'un patient ayant absorbé une quantité excessive d'atorvastatine doit être, selon les besoins, symptomatique et faire appel aux mesures de support.
En raison de l'importante liaison du produit aux protéines plasmatiques, l'hémodialyse n'est vraisemblablement pas à même d'augmenter significativement la clairance de l'atorvastatine,