CYCLO 3 FORT
Ruscus - Hespéridine méthyl-chalcone (HMC) - Acide ascorbique.
IDENTIFICATION DU MEDICAMENTS
FORMES ET PRÉSENTATIONS
Boîte de 30 gélules jaune/orangé sous plaquettes thermoformées.
COMPOSITION
Ruscus aculeatus, extrait titré à 22 % d'hétérosides stéroliques totaux = 150 mg/unité, 4,5 g/boîte ;
Hespéridine méthyl-chalcone = 150 mg/unité, 4,5 g/boîte ;
Acide ascorbique = 100 mg/unité, 3 g/boîte ;
Excipients = q.s.p. 1 gélule.
CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
VASCULOPROTECTEUR & VEINOTONIQUE.
INDICATIONS
- Traitement des symptômes en rapport avec une insuffisance veinolymphatique (jambes lourdes, douleurs, impatiences de primodécubitus).
- Traitement des métrorragies lors de la contraception par microprogestatifs et des métrorragies dues au port du stérilet, après leur exploration clinique et paraclinique.
- Utilisé dans le traitement des signes fonctionnels liés à la crise hémorroïdaire.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
La posologie usuelle est de 2 à 3 gélules ou ampoules buvables par jour.
En proctologie : 4 à 5 gélules ou ampoules par jour. Les gélules seront avalées avec un verre d'eau.
IVC : 2 à 3 gélules par jour
En fonction de la sévérité des symptômes la dose peut être augmentée
Crise hémorroïdaire : 4 à 5 gélules/jour
En fonction de la sévérité des symptômes la dose peut être augmentée
Métrorragies et/ou spotting : 2 à 3 gélules par jour.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
- La survenue d'une diarrhée impose l'arrêt du traitement.
- Crise hémorroïdaire : l'administration de ce produit ne dispense pas du traitement spécifique des autres maladies anales. Le traitement doit être de courte durée. Si les symptômes ne cèdent pas rapidement, un examen proctologique doit être pratiqué et le traitement doit être revu.
- En cas de nausées ou gastralgies, il est conseillé de prendre le produit en début de repas.
- En raison de la présence d'acide ascorbique, évitez la prise après 16 heures.
GROSSESSE et ALLAITEMENT
Grossesses : Les expérimentations chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. Dans l'espèce humaine, on ne dispose pas de données épidémiologiques précises : cependant à ce jour, aucun effet malformatif n'a été rapporté.
EFFETS INDÉSIRABLES
Troubles digestifs : diarrhées parfois sévères (exposant à un risque d'amaigrissement et de troubles hydroélectrolytiques), rapidement réversibles à l'arrêt du traitement ; nausées, gastralgies.
PHARMACODYNAMIE
1- Action veinotonique :
Mise en évidence :
> in vitro, sur veine isolée et perfusée, l'extrait de ruscus provoque rapidement (5 à 8 mn) une contraction importante, progressive et durable ;
> in vivo, chez l'animal, l'administration de ruscus produit une augmentation de la pression de perfusion veineuse. L'intensité de l'effet est comparable sur veine saine et sur veine rendue pathologique.
Mécanisme : L'effet veinotonique du ruscus s'exerce par un mécanisme de type adrénergique, à 2 niveaux :
• effet direct en tant qu'agoniste des récepteurs alpha-adrénergiques postjonctionnels de la cellule lisse de la paroi vasculaire; • effet indirect par libération de noradrénaline à partir de ses sites de stockage neuronaux préjonctionnels.
L'intensité de l'action du ruscus est proportionnelle à la température. Chez l'homme, cette action est confirmée par la méthode d'Aellig (mesure au stéréo-microscope de la compliance veineuse, appréciée sur une veine dorsale de la main).
Les relations dose-effet en prise unique et le rôle respectif de chaque constituant de la spécialité sur le tonus veineux ont également été mis en évidence.
2- Action sur la circulation lymphatique :
Le débit lymphatique mesuré sur le canal thoracique du chien est augmenté de façon importante et durable.
3- Actions vasculo-protectrices :
• réduction de la perméabilité capillaire mise en évidence chez l'homme par l'épreuve de Landis ;
• chez l'homme sain, augmentation de la résistance capillaire mise en évidence selon la méthode de Kramar (création à l'aide d'une ventouse d'une dépression responsable de l'apparition de pétéchies) : augmentation significative de la résistance capillaire dès la première heure suivant l'administration. L'essentiel de cette activité peut être attribué à la vitamine C.
PHARMACOCINETIQUE
Les études de pharmacocinétique animale sur les hétérosides de ruscus marqués au tritium et sur l'hespéridine méthyl chalcone marquée au carbone 14 ont mis en évidence l'absorption des produits qui présentent tous deux un pic de concentration plasmatique survenant aux alentours de la 2ème heure.
L'élimination est ensuite urinaire et fécale, celle ci étant liée à la présence d'un cycle entéro-hépatique. Une telle étude de pharmacocinétique n'est pas réalisable chez l'homme, mais des tests pharmacodynamiques permettent d'avoir une appréciation indirecte de la cinétique d'action du produit.
La modification de la compliance veineuse chez le sujet sain, après l'équivalent d'une gélule de la spécialité mesurée par le test d'Aellig, met en évidence une activité maximale atteinte au bout de 2 heures, pour un retour à l'état antérieur aux alentours de la 6ème heure.